Les capacités de stationnement pour voitures et vélos aux abords de cinq gares du Pays rhénan ont été sensiblement augmentées, dans le cadre d’un programme de la Région et de l’intercommunalité. L’objectif : encourager l’utilisation du train par les habitants, notamment lors de leurs migrations pendulaires.
Ce vendredi, les élus du Pays rhénan ont passé leur matinée à couper du ruban. La délégation, composée de représentants de maire de la communauté de commune, représentants régionaux et nationaux, a cheminé en car entre Drusenheim, Herrlisheim, Sessenheim, Gambsheim, et Auenheim-Rountzenheim pour inaugurer les abords des gares desdites communes. Dix-huit mois de travaux auront été nécessaires pour transformer ces espaces en « pôles d’échanges multimodaux ». Comprendre : des places de parking pour voitures et des abris à vélos ont été ajoutés pour faciliter l’accès à la gare des usagers du train. Des aménagements qui, au passage, intègrent des préoccupations environnementales sur le plan de l’éclairage (utilisation de LED, abaissement de la luminosité au cœur de la nuit) et du traitement des eaux de pluie.
L’opération a été réalisée avec le concours financier de la Région, à hauteur de 640 000 € HT, la communauté de communes du Pays rhénan prenant en charge les 555 000 € HT restants. Il s’agit d’anticiper la hausse de fréquentation sur la ligne Strasbourg-Lauterbourg, desservie chaque jour par 15 allers-retours en train et un aller-retour en car, soit en moyenne quelque 1 400 voyageurs. Une part importante de ces usagers (près de 50 % pour certaines gares) habite les communes avoisinantes à celles qui abritent les gares, et a besoin de pouvoir garer son véhicule (ou son vélo) à proximité durant la journée. Il était donc logique de faire porter l’effort financier sur l’intercommunalité plutôt que sur les mairies : « Nous avons demandé aux communes de nous transférer la compétence d’aménagement des gares et de leurs abords », a rappelé Louis Becker, président de la communauté de communes du Pays rhénan.
La gare de Roeschwoog attendra encore un peu
La ligne TER Strasbourg-Lauterbourg du Pays rhénan comporte au total huit gares. Outre celles précédemment mentionnées, sont comprises celle de Kilstett, qui a réalisé des travaux similaires en 2016, c’est-à-dire avant le transfert de compétences à la communauté de communes, celle de Roppenheim, qui se trouve sur le ban communal de Beinheim – et ne dépend donc pas de la communauté de communes du Pays rhénan — et enfin celle de Roeschwoog. Dans ce dernier cas, l’aménagement est plus complexe, car la gare se trouve au croisement de la ligne Haguenau-Rastatt, qui pourrait être réactivée à l’horizon 2024. Des études complémentaires vont bientôt être lancées pour affiner le projet concernant la gare de Roeschwoog. Estimé à 270 000 €, il pourrait se concrétiser d’ici 2021.
L’ensemble s’inscrit dans un projet plus global de la Région Grand Est pour revitaliser les petites lignes et en développer des axes ferroviaires vers l’Allemagne. Des importantes commandes de rames ont d’ailleurs été passées auprès d’Alstom dans le courant de l’année dernière. « Il faut susciter un report modal de l’individuel vers le collectif, prêche Evelyne Isinger, conseillère régionale déléguée aux transports transfrontaliers. Or nous avons un problème de sous-entretien chronique du réseau ferroviaire français. »